10 octobre 2011

L'histoire passionnante de la Belgique

Après une discussion acharné avec un ami Belge sur Bruxelles, le flamand et le français en Belgique, enfin la vieille question linguistique, je me suis penché sur l'histoire belge qui est beaucoup plus riche et intéressante qu'on le croit mais, très compliquée...

Voici quelques conclusions auxquelles je suis arrivé, sans doutes discutables et a discuter!

Bruxelles est une ville flamande francisé depuis quelques siècles mais surtout après la domination française et l'indépendance de 1830.

Entre ces deux événements (1815-1830) avec la domination hollandaise, Guillaume d'Orange a essayé d'imposer le néerlandais à la demande, d'ailleurs des corporations bruxelloises mais, d'autres secteurs de la société ont mal reçu cette décision et a même été une des raisons de l'indépendance, malgré l'abandon un peu avant de cette mesure!

Mais le peuple de base parlait le flamand, c'est l'aristocratie et la bourgeoisie qui parlait le français, donc une minorité.


Avec l'indépendance, le français a été généralisé dans l'administration, l'enseignement, la justice et comme c'était un facteur de promotion sociale même l'immigration flamande c'est francisé, les parents parlaient flamand, les enfants étaient bilingues et les petits enfants devenaient unilingues français, il faut dire qu'au 19ème siècle l'enseignement était uniquement pour les élites et comme le nouvel État n'avait d'argent que pour renforcer les institutions, surtout l'armée, l'enseignement a été confié à l'église catholique (surtout les jésuites) que le faisait uniquement en français... depuis l'école primaire!
L'enseignement en flamand est apparut à la fin du siècle et développé au 20ème siècle!

À l'indépendance de la Belgique de 1830 (il y a eu une autre, mais éphémère, à la fin du 18ème siècle, à la suite de la révolution Brabançonne vite terminée par l'intervention française).
L'Église Catholique associait le flamand au néerlandais donc, au Calvinisme dominant aux Pays-Bas des Orange!

Le(s) flamand(s) étai(en)t considéré(s), comme d'ailleurs aussi le(s) wallon(s), comme les langues des petites gens, des travailleurs sans culture et les seigneurs parlaient le français, méprisant déjà les autres...

Le poète Français Baudelaire, séjournant à Bruxelles, a affirmé que les nantis se vantaient de parler uniquement le français mais quand il s'agissait de se fâcher avec leurs domestiques il le faisait en flamand!!!

Ah, c'est vrais, au Brabant, aujourd'hui scindé en Flamand et Wallon, déjà au 19ème siècle ils étaient divisés linguistiquement en ce qui concerne le peuple, à Nivelles on parlait le wallon et à Leuven le brabançon (une variante du flamand).

Donc, la question linguistique en Belgique, n'est pas uniquement une question de langue mais aussi et surtout sociale, historique et politique!

À suivre...

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