25 avril 2011

PéRISCOPE : LES LANGUES DANS LE MONDE...


Pour les Belges, l’exemple idéal de pays parfaitement non bilingue mais même trilingue, c’est évidemment le voisin Luxembourg où les citoyens doivent parler et écrire obligatoirement trois langues (Français, allemand et luxembourgeois) dès le plus jeune âge, c’est pour s’affirmer comme peuple, issue d’autres peuples, comme les Belges d’ailleurs et ne pas se laisser engloutir par les voisins Français et Allemands plus grands et forts.

C’est ce que les Wallons n’ont pas fait on laissant tomber les différents wallons en gardant uniquement le français, je ne donne pas longtemps pour que la Wallonie soit absorbée tout naturellement par la France.

Ce que les Flamands n’ont pas fait en parlant le flamand de chaque ville et région en plus du néerlandais. Ne pas confondre avec les flamands (puisque il en a plusieurs comme d’ailleurs les wallons) et le néerlandais (une LANGUE structurée) et parlée comme langue maternelle par plus de monde que beaucoup d’autres langues européennes (au moins 22 millions de personnes).

Vue l’évolution de la Belgique, je crois que maintenant il n’y a qu’à Bruxelles qu’on pourra encore croire à des Belges bilingues francophones-néerlandophones mais, s’il y en a pas, ce n’est pas non plus très grave, le monde ne vas pas s’arrêter …

Il ne faut pas confondre les choses, en France les langues régionales ont été combattues dès la Révolution Française pour détruire le pouvoir des seigneurs locaux et renforcer l’unité de la France, aujourd’hui ce besoin est dépassé et on remarque une certaine renaissance des langues régionales mais, c’est évident qu’un Breton ne vas pas apprendre du basque et évidemment qu’on est loin du bilinguisme…

Chaque Italien, comme chaque Flamand en Belgique, parle deux langues maternelles, la langue locale (ou « patois » pour les méprisants des petites langues) les parlées de la région ou de la ville (comme le Toscan ou le Sicilien) et l’italien, une langue récente et structurée, encore plus récentes que le néerlandais et que la Belgique.

En Espagne les langues régionales ont été interdites et poursuivies pendant le franquisme et c’est seulement après la démocratisation que les langues sont réapparues et apprises et c’est évident qu’un Basque ne vas pas apprendre du catalan e celui-ci du galicien mais, en tout cas pour le moment, ils doivent en plus apprendre le castillan mais c’est certain qu’un Castillan ne vas pas apprendre aucune autre langue, comme d’ailleurs un francophone ou un anglophone le font si peu, car ils se croient les Messies des langues, les nombrils du monde, les détenteurs de tous les savoirs et de la culture… et méprisent, souvent, les autres ! (Heureusement il y a des exceptions).

Car, précisément, c’est une langue que détermine une identité et même une culture et sans langues ou parlés propres, cette communauté finira par disparaître mais, rassurez-vous, pas les gens, en tout cas en temps normaux…

Mais comme l’UNESCO le proclame il faut tout faire pour sauver les langues et les cultures en voie de disparition, en Amazonie, en Chine ou en Belgique …

Chaque langue qui disparaît c’est un peu de nous même comme HUMANITÉ qui s’en vas et… a jamais !

PéRISCOPE : AIMÉ CÉSAIRE

Quel homme exceptionnel, le poète et le politicien, pour moi surtout le politicien.

Pour un colonisé, pour un noir, il a affronté les problèmes de face et n'a jamais quitté les siens et sa Martinique natale, sauf pour les études.

À Paris il a connut Senghor, futur président du Sénégal et se sentait proche, par ses origines noires, de l'Afrique.

À ses débuts, militant du Partit Communiste, est élu maire de Fort-de-France puis, prenant ses libertés de pensée, coupe les amarres et fait son chemin en Martinique avec des amis, toujours à gauche, toujours défendant le bien-être de la population, toujours le maire bien aimé et défenseur des plus pauvres.

Césaire a toujours défendu les noirs, il a crée le mot "négritude", en valorisant le faite d'être noire, il s'est battu contre le colonialisme mais il a défendu la départementalisation et non l'indépendance des anciennes colonies de Martinique, Guadeloupe, Guyane et de la Réunion mais, Césaire c'est insurgé contre l'imposition de l'assimilation française.
Son amour et respect pour la langue et la culture françaises était tel, que l'a empêché de défendre l'indépendance de sa Martinique, en se réfugiant sur l'idée que c'était le peuple que ne voulait pas or, il avait un pouvoir énorme sur son peuple et pouvait le convaincre facilement mais c'était peut être de la clairvoyance contre une indépendance difficile et plutôt défavorable pour le peuple.
Curieux c'est que Césaire, tout en se réclamant homme du monde, il s'intéressait plutôt à l'ancien triangle du colonisateur/esclavagiste, du transport des esclaves et des marchandises entre la Sénégal, la Martinique et la France, un monde de domination francophone qu'aux autres îles des Antilles,qui avaient un passé identique et que pourraient créer, ensemble, une nouvelle entité, à méditer!

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